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L'impact du gel sur une toiture : comprendre les risques pour mieux les prévenir

  • Photo du rédacteur: Toitures de l'Essonne
    Toitures de l'Essonne
  • 29 déc. 2024
  • 4 min de lecture
💡 Le gel, phénomène naturel récurrent en hiver, est une menace souvent méconnue pour les toitures. Lorsque l'eau s'infiltre dans les matériaux de construction et gèle, elle engendre une augmentation de volume qui peut causer fissures, éclatements et dégradations structurelles.

Le gel peut-être fatal sur une toiture ancienne
Le gel peut-être fatal sur une toiture ancienne

Ce processus, particulièrement redoutable pour les matériaux dits gélifs – ceux qui deviennent fragiles sous l’effet du gel –, représente un véritable défi pour la durabilité des toitures, notamment en tuiles.


Mais qu'est-ce qu'une tuile gélive ? Comment le gel agit-il sur les différents composants d’une toiture, et quels mécanismes conduisent à leur détérioration ? Votre artisan couvreur-zingueur vous explique tout !


Gel et matériaux gélifs : une vulnérabilité intrinsèque


Un matériau est qualifié de gélif lorsqu’il est sensible à l’action du gel. Cette sensibilité dépend de sa porosité, c’est-à-dire de sa capacité à absorber et à retenir l’eau. Les matériaux poreux, comme certaines tuiles en terre cuite ou en béton non traitées, sont particulièrement vulnérables au gel.

L’eau qui s’infiltre dans leurs pores gèle en cas de baisse de température, augmentant de volume et exerçant une pression interne qui fragilise la structure du matériau.


Le processus de cryoclastie


Le principal mécanisme de dégradation des matériaux gélifs est la cryoclastie, ou fragmentation par le gel. Ce phénomène se produit lorsque l’eau, en gelant, provoque des microfissures dans le matériau. À chaque cycle de gel-dégel, ces fissures s’élargissent, rendant la surface encore plus poreuse et accélérant le processus de détérioration. À terme, le matériau peut devenir friable, perdre sa résistance mécanique et son étanchéité, compromettant ainsi l’ensemble de la toiture.


Les éléments de toiture les plus sensibles au gel


1. Les tuiles et matériaux de couverture

Les tuiles en terre cuite ou en béton, lorsqu’elles ne sont pas traitées ou vieillissantes, sont parmi les matériaux les plus fragiles. Leur porosité naturelle les rend particulièrement sensibles à la cryoclastie. Avec le temps, les tuiles gélives peuvent se fissurer, se fendiller ou même se désintégrer partiellement sous l’effet des cycles de gel-dégel.


Les ardoises naturelles, bien que moins poreuses, ne sont pas totalement exemptes de risques si elles présentent des microfissures ou des défauts structurels. Les matériaux de couverture modernes, comme les revêtements métalliques ou les membranes synthétiques, résistent quant à eux mieux au gel, mais leur mise en œuvre doit être parfaitement maîtrisée pour éviter les points faibles.


2. Les gouttières et chéneaux

Les systèmes d’évacuation des eaux pluviales, bien qu’ils ne soient pas directement gélifs, sont exposés aux risques liés à la stagnation de l’eau. Lorsqu’une gouttière est obstruée ou mal inclinée, l’eau stagnante peut geler, formant des bouchons de glace qui exercent une pression sur les parois. Cela peut entraîner des fissures, des déformations, voire des ruptures complètes, notamment dans les matériaux comme le PVC ou le zinc.


3. Les joints, mastics et solins

Les zones de jonction entre les différents éléments de la toiture, comme les solins ou les mastics d’étanchéité, sont également sensibles au gel. Les matériaux d’étanchéité, souvent souples et élastiques, peuvent se rétracter ou se durcir sous l’effet du froid, perdant ainsi leur efficacité. Les infiltrations d’eau qui s’ensuivent aggravent la situation, notamment si elles atteignent des zones gélives comme les tuiles ou les mortiers.


4. Les charpentes et éléments en bois

Le bois, bien que non gélif par nature, peut être affecté indirectement par le gel. L’accumulation de glace ou de neige sur une toiture augmente considérablement la charge supportée par la charpente. Si cette surcharge n’est pas prévue lors de la conception, elle peut provoquer des déformations, des fissures ou des affaissements, surtout dans les charpentes anciennes ou mal entretenues.


Les conséquences d’une exposition prolongée au gel


Dégradation accélérée des matériaux

Les matériaux soumis à des cycles répétés de gel-dégel, se détériorent rapidement. Une fois les microfissures apparues, le processus devient auto-entretenu : chaque infiltration d’eau aggrave les dégâts, réduisant la durée de vie des éléments concernés.


Perte d’étanchéité

Les fissures et éclatements causés par le gel compromettent l’étanchéité de la toiture, laissant l’eau pénétrer dans la structure. Cela peut entraîner des infiltrations dans les combles, des dégâts sur les isolants, et, à terme, des problèmes d’humidité dans l’ensemble de la maison.


Risque d’effondrement

Dans les cas extrêmes, une toiture fragilisée par le gel peut s’effondrer sous le poids de la neige ou de la glace. Ce risque est particulièrement élevé dans les régions où les hivers sont rigoureux et les charges climatiques importantes.


Comment protéger sa toiture des effets du gel en hiver?


Choisir des matériaux résistants au gel

Lors de la construction ou de la rénovation d’une toiture, il est essentiel de privilégier des matériaux conçus pour résister aux cycles de gel-dégel. Les tuiles et ardoises traitées hydrofuges, par exemple, sont beaucoup moins poreuses et donc moins sensibles à la cryoclastie.


Appliquer des traitements hydrofuges

Pour les toitures existantes, il est possible de limiter la porosité des matériaux en appliquant un traitement hydrofuge. Ces produits, qui imprègnent la surface des tuiles ou des ardoises, forment une barrière imperméable à l’eau tout en laissant le matériau respirer.


Entretenir régulièrement la toiture

Un entretien régulier est indispensable pour prévenir les dommages liés au gel. Cela inclut le nettoyage des gouttières, l’inspection des matériaux de couverture et la réparation des fissures dès leur apparition. Les zones de jonction, comme les solins et les mastics, doivent également être vérifiées et, si nécessaire, remplacées.


Installer des dispositifs antigel

Dans les régions où le gel est fréquent, il peut être judicieux d’installer des câbles chauffants dans les gouttières et chéneaux pour empêcher la formation de bouchons de glace. Ces dispositifs, bien que coûteux, permettent de préserver l’intégrité des systèmes d’évacuation.


Renforcer la charpente si nécessaire

En cas de doute sur la capacité de la charpente à supporter des charges importantes, il est recommandé de consulter un professionnel pour évaluer la structure et, si besoin, la renforcer, notamment en doublant les chevrons.


L’impact du gel sur une toiture est un phénomène complexe, qui touche principalement les tuiles gélives et les zones sensibles de la structure. Pour éviter des dommages parfois irréversibles, il est essentiel de comprendre les mécanismes en jeu, de choisir des matériaux adaptés et de mettre en place des mesures préventives.


Dans un climat où les hivers peuvent être imprévisibles, une toiture bien entretenue et protégée contre le gel est le gage d’une maison durable et sécurisée. Contactez notre entreprise Toitures de l'Essonne pour tous vos travaux de couverture.

 
 
 

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